EXPO 1910 BRUXELLES

Catégorie
Exposition Universelle

Dates
23/04/1910 - 07/11/1910

Thème
Oeuvres d'Art, Travaux Scientifiques et Produits de l'Industrie et de l'Agriculture de toutes les nations

Désignation Officielle
Exposition universelle et internationale de Bruxelles, 1910

Superficie (ha)
90

Visiteurs
13 000 000

Participants
26



Bruxelles s'était déjà portée candidate à l'Exposition de 1905 pour célébrer le soixante-quinzième anniversaire de l'indépendance nationale, mais c'est la ville de Liège qui avait remporté le projet.

Une mise en avant des progrès industriels et de la puissance coloniale

Au début du siècle, la Belgique jouissait déjà d'une renommée internationale grâce aux succès de ses expos passées (Anvers 1885 et 1894, Bruxelles 1897, Liège 1905) et à son fort développement industriel. Carrefour stratégique entre l'Allemagne, l'Angleterre et la France, la Belgique souhaitait, avec l'Expo de 1910, réaffirmer à nouveau ses forces productives et ses progrès industriels ainsi que sa puissance coloniale (l'Exposition de Bruxelles marqua la reprise du Congo par la Belgique).

Synonymes de puissance à cette époque, les colonies eurent une place importante au sein des pavillons nationaux de l'Exposition. On notera par exemple la présence du musée colonial belge mais également des pavillons algériens, indochinois, malgaches et tunisiens.

Le plateau du Solbosch et le développement de Bruxelles

L'Exposition, d'une superficie totale de 90 hectares, se tint sur le plateau du Solbosch. Une section dédiée aux Beaux-Arts fut organisée au Cinquantenaire, et une section coloniale fut organisée à Tervueren. Mais c'est surtout à travers le plateau du Solbosch, encore très vert en ce temps-là, que l'Expo contribua à la politique d'extension territoriale et urbaine de la ville. En effet, la commune d'Ixelles céda 62,64 ha de son territoire à Bruxelles. De plus, une extension de 2 kilomètres de chemin de fer fut construite pour relier le site aux voies déjà existantes du centre ville, afin que les visiteurs puissent se rendre en tram jusqu'au site. Enfin, une voie de communication majeure, l'avenue des Nations, fut construite, prolongeant l'avenue Louise le long du bois de la Cambre.

Les attractions phares

A l'entrée, une reconstitution de l'ancien Bruxelles, appelée « Bruxelles-Kermesse » constituait l'une des attractions principales de l'Expo. Hormis les jardins, le site était dominé par le splendide bois de la Cambre. Pour le divertissement des visiteurs, des attractions telles que le fameux « Water Chute » ou encore le « Scenic Railway » se trouvaient au fond de l'Expo.

De nombreux congrès sur des thèmes variés

L'Exposition de Bruxelles organisa de nombreux congrès destinés aux experts et au grand public sur de nombreux sujets tels que l'horticulture, les associations internationales, l'astronomie tropicale ou encore la propriété industrielle.

Un incident déplorable à la mi-expo

Le dimanche 14 août dans la soirée, un incendie partant du bureau des postes, télégraphes et téléphones et du bureau exécutif, détruisit une partie de l'exposition. Bruxelles Kermesse, la section anglaise et une partie de la section française furent endommagés causant d'irréparables pertes pour la Belgique et l'Angleterre. Les dégâts furent cachés derrière une palissade décorée durant le reste de l'Exposition et les objets sauvés des flammes purent être réexposés.

Place à l'Université Libre de Bruxelles et à l'avenue Franklin Roosevelt

Aujourd'hui, sur le plateau du Solbosch se trouve l'Université Libre de Bruxelles (ULB), qui a investit le terrain dans les années 1920. Quant à l'avenue des Nations, construite pour l'Expo de Bruxelles, elle fut renommée « avenue Franklin Roosevelt».